27 mars 2007

Lendemain de la veille


« En direct des îles » n’est pas un blogue politique.

Une fois n’est pas coutume, les élections d’hier vont me servir de prétexte pour partager avec vous quelques réflexions sur l’évolution de notre belle société depuis les derniers temps.

Une chose est de vivre plongée perpétuellement dans le même environnement, une autre est d’y vivre une partie du temps et d’avoir le privilège de la distance. Disons que cela change la perspective.

Depuis quelque temps, la situation au Québec me fait penser au générique de l’émission bien connue Les Guignols de l’info. Allez voir, ça vaut la peine.

En fait depuis l’incident qui a lancé la polémique des accommodements raisonnables - l’histoire bien connue d’un YMCA près de chez moi qui a givré ses fenêtres pour donner satisfaction aux dirigeants de la synagogue d'en arrière - j’ai été de surprise en surprise en découvrant toute la « corde » donnée à des fanatiques religieux, ce qui m’a amenée à me poser, comme beaucoup d’entre nous, la question suivante : où est la limite entre tolérance et intolérance, entre rejet et intégration?

Le Québec est une formidable terre d’accueil pour ses immigrants. Je parle en connaissance de cause, en étant une moi-même.

Il me semble que quand on s’invite dans une maison, on se fait tout petit, on apprend la dynamique de son nouveau milieu, on… s’intègre et on partage les cultures. Connaissez-vous beaucoup d’endroits sur la planète où on trouve des restaurants de partout dans le monde? Montréal est une ville joyeusement cosmopolite où, jusqu’à il n’y a pas si longtemps, on vivait tous ensemble sans trop de problèmes.

Avant que l’on commence à parler de ces accommodements parfois parfaitement déraisonnables…

Le problème c’est que cela nous a menés au résultat des élections d’hier. Un vote contre un parti qui a renié ses promesses, un vote contre un parti qui vit dans une bulle obsessionnelle, un vote pour un changement. Mais quel changement? Celui qui va ramener les artistes au rang de parasites et les femmes à la maison? Et je n'ose mentionner le reste?

Quel dommage, il n’y avait pas de « Parti du Juste Milieu ».

On a un temps pour y penser… jusqu’au prochain vote?