Faire et défaire
Détruire et reconstruire
Faire et défaire sa valise, sa vie,
Nomade un jour, nomade toujours
Le vent se lève, partons, la mer est belle
Je l’entends à nouveau l’appel de l’aventure,
Il est presque revenu le temps de larguer les voiles...
Dans quelques heures, un quelconque bateau me ramènera sur le continent.
Journée de lent retour vers la grande île du nord.
La tête encore pleine de musique, le corps vibrant de la dernière danse, les yeux remplis du lever de soleil de ce vendredi matin – ah celui-là, c’était pour me garder au chaud jusqu’au 9 novembre, ce ciel tout en jaune, orange, rose, ce soleil fuschia qui a tranquillement émergé de la mer sur laquelle planait un pélican … bientôt je fermerai la porte de l’appartement pour m’en aller en taxi au bateau qui m’emmènera à un autre taxi, à l’avion, au taxi de nouveau, jusqu’à la rue tranquille où m’attend ma maison nichée derrière de beaux érables.
Dans une des poches de mon sac à dos, comme un gage de retour, il y a déjà le billet d’avion du prochain départ. C’est un rituel, je l’achète toujours avant de m’en aller.
Un sourire pour les amis que je quitte, un autre pour ceux que je vais retrouver, une pensée pour les petits minous qui ont partagé ma vie au long de ces semaines...
Montréal, me voilà, prête pour deux beaux mois en ta compagnie…
Quoi? Pas déjà?!
… il me semble que c’était hier que je demandais à Maya de sortir de mon sac de voyage, que j’y enfournais gaiement livres, vêtements et autres petites choses pour quitter l’hiver et en vitesse s’il vous plaît, destination l’île du sud?
Presque 8 semaines se sont écoulées et voilà, samedi c’est le voyage à l’envers, bateau, taxi, avion, retour à la grande île de Montréal, joyeuses retrouvailles avec le monde du nord…
Ainsi va la vie, se partager entre deux îles c’est vivre de perpétuels bonjours, des adieux renouvelés, faire et défaire les sacs, dire au-revoir à l’un pour pouvoir dire bonjour à l’autre...
photo prise par mon amie Fortunata
Vais-je vous causer de la relativité du temps?
Quand une heure peut nous paraître durer une éternité tandis que 9 semaines passent comme un souffle?
Je viens d’arriver et me voilà déjà remplissant mon sac de voyage…
Demain, changement d’île.
Ces quelques semaines furent bien remplies et c’est des beaux souvenirs plein la tête que je m’en retourne sur mon île du sud…
Être entre mes deux îles, dernier jour, dernières courses, faire les bagages, dernier souper (chez Justine évidemment!) - en fait plus tout à fait içi, et pas encore là-bas.
Prochain billet très bientôt, plein de couleurs, plein de chaleur…
Hasta luego!
