3 décembre 2007

Déjà le temps de se dire adieu...



Elle est arrivée chez moi toute petite, toute fragile, tellement heureuse de se trouver une maison que je l’avais nommée Felicia. Avec ses deux copains, Café et Réglisse, elle ne tarda pas à découvrir son nouvel univers. Le bonheur pour des petits chats nés dans la rue : un lieu tranquille, câlins et bouffe à volonté, des coins à sieste un peu partout, bref, le rêve de n’importe quel minou.


Cependant, tandis que ses deux copains grandissaient et prenaient du mieux, Felicia, elle, restait toute petite, toute fragile.

De câlin en câlin, cependant, lui prenait le goût de vivre et elle se mit à grandir. Un peu. Suffisamment pour nous laisser penser que oui, elle allait survivre à un début de vie difficile, fait d’abandon et de malnutrition.

Jeudi dernier, elle montra beaucoup d’enthousiasme à l’idée de manger du poisson. Tellement que confondant le morceau de poisson et la main qui le préparait, elle enfonça ses quatre petits crocs aigus dans le doigt de Jose, mon ami qui ce jour là nous préparait du mérou tout frais. Lui et moi y avons vu un signe que la demoiselle, tranquillement, allait nous montrer tout un caractère bien trempé. Chose certaine, elle ne miaulait peut-être pas fort, mais elle avait de bonnes mâchoires!

Elle n’était pas encore très vive, mais tout de même, elle entretenait son pelage, ne donnait pas sa place à l’heure des repas et adorait les lacets de chaussure.

Hier, elle nous fit même le plaisir de sauter toute seule sur le sofa.

Un de ses lieux de sieste préférés était le dessous du frigo. Elle en émergeait sans faute le matin, autant pour me saluer que pour venir manger.

Mais aujourd'hui, elle n’est pas venue. Son petit cœur avait lâché et c’est là que je l’ai découverte…

Je me console en pensant qu’elle aura vécu trois belles semaines en ma compagnie. On ne peut malheureusement pas sauver tous les êtres qui souffrent de malnutrition, c’est désolant, ô combien…