11 janvier 2007

Le merveilleux monde de l'information


On peut commencer sa journée en sautant du lit, pour sauter dans le métro et ensuite dans sa journée de travail qu’on quittera plus tard en courant pour rentrer chez soi…

On peut aussi s’étirer tranquillement, descendre de son hamac et commencer sa journée en regardant le jour se lever – et aussi en lisant les journaux, pour savoir ce qui se passe dans le vaste monde; vivre sur des îles ne signifie pas s’isoler de ses frères humains, ni vivre dans l'oisiveté. Une fois réglés les problèmes de démarrage matinaux, j'embarque moi aussi sur le mode travail...

Lire les journaux devient un exercice qui demande de savoir respirer par le nez, histoire de ne pas partir se cacher – toujours en courant… car on nous informe sur le mode inquiétant, pas le mode bonne nouvelle, style Mémé vient de célébrer ses 85 ans en traversant le lac à la nage …

Non on nous parle crises, guerres, maladies... après la vache folle, la grippe aviaire, le Cdifficile, et j’en oublie car je suis contre les paniques organisées, donc je ne lis pas tout, tout, tout et surtout, je n’ai pas la télé, on nous casse les yeux et les oreilles avec la Gastro. C’est un truc qui se soigne juste en se reposant – ouch, ça c’est mal vu dans notre société de Performance À Tout Prix, alors faut Paniquer, ce qui est plus tendance.

Et qu’est ce que j’ai trouvé sur le site de la Presse ce 11 janvier? car tout de même, tout n'est pas noir dans le merveilleux monde de l'information …
Une belle chronique, signée Pierre Foglia – lui je le lis assidument depuis que je vis au Canada et qu’est-ce que je suis contente de le trouver sur internet! – qui nous parle des fausses peurs provoquées par ceux qu’il nomme les « ayatollahs de la santé ».

C’est vrai ça.. quand j’étais petite, je roulais à vélo sans casque, on nous envoyait jouer avec nos copains qui avaient attrapé la varicelle, la coqueluche, etc… histoire que nous nous refilions les virus ce qui nous créait des anticorps, j’ai fait l’Europe en autostop, avec mes copains on fumait des clopes et j’en passe! Et bon, c’était normal d’attraper une grippe ou je ne sais quoi, on se soignait sous sa couette en buvant du bouillon de poulet … et en se réjouissant de manquer l'école!
Maman savait soigner les bobos en tous genres, pas besoin d’aller des heures à l’urgence. Surtout, elle prenait le temps de nous dorloter...
Et vous savez quoi? J’ai survécu! Oui! Et mon frère et mes amis aussi!

Bon je ne vais pas tomber dans le genre « c’était le bon temps » mais je dois reconnaître que c’était pas mal plus relax! Et pourtant, on prenait le risque de vivre sans casque sur la tête.

N’oublions pas que mon livre préféré, c’est l’Éloge de la Lenteur, signé Carl Honoré…

À chacun d’entre nous de décider d’embarquer, ou non dans le cirque infernal qui est à la mode en ce moment.

D’ailleurs, certains décrochent et on en parle même dans le journal Les Affaires…