Elle était si pressée de vivre sa vie que lorsqu’une de mes amies la trouva dans la rue, seule et hurlant de faim, elle avait encore les yeux fermés. Je la pris en charge peu de temps après, c’est plus facile d’être nounou quand on travaille de la maison.
Isis me montra rapidement qu’elle avait son petit caractère : après deux semaines de biberon elle bouffa la tétine pour être sûre de passer à quelque chose de plus consistant, poisson frais, poulet, rien n’était trop beau pour grandir en beauté.
Entourée d’humains attentifs et affectueux, elle grandit en beauté sinon en sagesse…
Le regard de la belle vira du bleu intense au vert et parfois à l’orange, le petit caractère, lui, demeura et demeure toujours.
Comme au départ, Isis devait vivre sur l’île sa vie de chatte, je ne me suis pas trop tracassée de son manque d’éducation féline.
La garder au Mexique s’avéra un mauvais choix comme je n’y suis pas tout le temps (beaucoup plus facile d’organiser la vie des minettes à Montréal lors de mes absences), et finalement, elle revint avec moi à l’âge tendre de cinq mois.
Pour découvrir qu’elle n’était pas la seule chatte de l’univers.
Mais c’est une autre histoire…
